Les travailleurs sociaux épuisés, faute de place, de nombreuses familles dorment dans la rue.
Le Monde du 22/12/2018
L’hiver 2018 ressemble à tous les autres en notion d’hébergement d’urgence, à savoir des capacités d’accueil saturées, des demandes d’hébergement en augmentation et toujours plus de personnes sans solutions…
Malgré un effort financier de l’Etat (+ 2 milliards) le compte n’y est pas. La Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS) indique “ que ici comme ailleurs, les travailleurs sociaux sont réduits à trier les hébergés, instaurer des priorités, des urgences dans l’urgence…”
Partout, le 115 et les SIAO , service public de l’hébergement, ne peuvent satisfaire que très partiellement les demandes d’hébergement d’urgence, la solution des gymnases municipaux n’étant pas véritablement adaptée et ne permettant pas un accueil digne de ce nom : lits picots (de camps), grande promiscuité etc…
À Toulouse, la situation est particulièrement critique 95 % des demandes sont refusées, à Lyon en 10 ans les demandes sont passées de 130 appels à 2000 avec des procédures d’admission complexes, dans l’incapacité de traiter les cas véritablement urgents, le système semble “tourner à vide” !!
Les travailleurs sociaux épuisés s’inquiètent de la dégradation du dispositif obligeant même d’opérer des tirages au sort !
La fondation Abbé Pierre ne cesse de demander un moratoire des expulsions locatives qui elles augmentent le flux des sans abris et une accélération de production de places d’hébergement et de logements sociaux.