La réforme des A.P.L reportée au 1er janvier 2020
Le monde du 4 juillet 2019
Les économies qui devaient être dégagées par la réforme du calcul des A.P.L en 2019 devaient osciller autour de 900 millions d’euros sur un total de 18 milliards d’euros d’allocations logement.
La réforme, qui devait être mise en œuvre à partir du 1er avril 2019 est reportée au 1er janvier 2020, du fait de la complexité des changements, notamment pour la Caisse Nationale d’Allocations Familiales et ses 6 millions de bénéficiaires.
L’objectif de la réforme consistait dans « l’ajustement des allocations, au plus près des revenus des allocataires »., rendu possible grâce au prélèvement à la source de l’impôt depuis le 1er janvier 2019 ; Ainsi, cet ajustement avait pour conséquence de limiter les fluctuations des budgets des ménages (lissage sur les 12 derniers mois au lieu d’un calcul réalisé sur les revenus perçus 2 ans auparavant !).
Si la réforme apparaît juste dans son principe, il ne doit pas être oublié qu’elle a aussi pour finalité des économies pour le gouvernement : 1,2 milliers de personnes perdront en moyenne 1000 euros par an de ressources/600 000 perdront leurs allocations.
Le monde HLM est davantage rassuré par ce report, craignant pour la trésorerie de ses organismes (Les HLM touchent, en effet, en tiers payant les allocations logements et ne facturent que le loyer résiduel).
En tous les cas, certaines associations et organismes craignent pour l’avenir de la situation des locataires (très serrés dans leurs ressources) comme la Fondation Abbé Pierre, l’Union professionnelle du logement accompagné.
La réforme mettra-t-elle, à terme, en difficultés de nombreux locataires, notamment les 800 000 étudiants bénéficiaires ?