Qui sommes nous ?

LE MOUVEMENT MILITANT, BÉNÉVOLE, ENCORE ET TOUJOURS A L’INITIATIVE……                      

Il y a un peu plus de 20 ans une poignée d’hommes et de femmes, militants dans l’âme, s’insurgeaient face à la grande précarisation,  sur le sol bayonnais, de SDF  qui avaient du mal à subvenir quotidiennement aux plus élémentaires de leurs besoins. Ils avaient pourtant déjà créé, durant l’hiver 1993/1994,  la Table du Soir qui distribue  aux Sans Abris des repas chauds gratuits en centre ville tous les soirs. Ces bénévoles allaient vite mesurer que ce n’était  pas seulement leur faim que ces accueillis venaient tenter de vaincre. Ils venaient aussi combattre leur isolement moral et trouver un peu de chaleur humaine qui leur manquait cruellement.  Ils se sont donc à nouveau  mobilisés et ont « inventé » l’accueil de jour. C’est le 22 octobre 1997 que s’est déroulée  l’Assemblée Générale constitutive de l’association « Point d’Accueil Jour BAB», avec la participation de 26 associations ou structures. Le PAJ se fixait à sa création, l’objectif de créer du lien social avec ceux pour lesquels ce lien est devenu des plus ténu, tout en répondant à un autre besoin élémentaire d’hygiène corporelle et de propreté vestimentaire.

L’année suivante, la mairie de Bayonne décide d’aider l’association et propose de loger le POINT ACCUEIL JOUR BAB dans un local municipal sur le quartier de la gare. Les premières formations à l’écoute sont organisées pour les premiers 40 bénévoles. Le 12 avril 1999, le POINT ACCUEIL JOUR BAB ouvre le local, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, avec la participation de 40 bénévoles par semaine. Le PAJ propose, un service de douche, de lavage de linge, de coupe de cheveux, de réception de courrier personnel et du lien social par la relation bénévoles/accueillis. Le PAJ comptabilisait alors  près de 5800 passages, puis 9000 en 2000 (…23322 en 2016).

C’est également à cette époque que la 1ère travailleuse sociale prend ses fonctions.

LES BESOINS SONT ÉNORMES, LA PAUVRETÉ GAGNE DU TERRAIN, LE PAJ FAIT CE QU’IL PEUT….

Avec EMMAUS et LA TABLE DU SOIR,  le PAJ se lance alors dans une aventure qui se révélera risquée, à savoir la création d’une entreprise d’insertion spécialisée dans les travaux de peinture et revêtements muraux. S’appuyant sur un gestionnaire bénévole et 2 salariés expérimentés, cette entreprise dénommée REAGIR LANILAT embauchera plusieurs salariés en insertion. Mais force sera de constater que les fondateurs de cette initiative, noble à l’origine, n’ont pas su appréhender les spécificités relatives à ce type d’entreprise.

En 2003, « l’épicerie sociale » de Bayonne étant confrontée à des difficultés majeures mettant en péril son fonctionnement, le PAJ est sollicité en urgence pour pérenniser transitoirement son activité. Le PAJ devient un opérateur du GAF (Groupement d’Achat Familial) financé par le Conseil général. Plus de 50 familles RMIstes sont suivies chaque année par une Conseillère en Economie Sociale et Familiale salariée du PAJ BAB. 10 bénévoles participent à l’activité du GAF. Cette gestion provisoire qui devait durer quelques mois durera prés de 10 ans.

En 2003/2004, le PAJ, à la demande de l’Etat, accepte d’être l’opérateur du plan hivernal avec l’aide d’un collectif de 6 associations. 137 hommes sont accueillis sur les 2 mois d’ouverture ce qui représente 1100 nuitées.

En juin 2004, déménagement dans le nouveau local «en dur » 12, chemin St-Bernard à BAYONNE. Local inauguré en octobre 2004. Ce local est municipal, sur un terrain du Conseil Général 64.

Face au nombre toujours croissant d’accueillis,  le PAJ tente de convaincre les différentes autorités pour la création et le financement de deux nouveaux postes, Responsable de Service et  Travailleur Social. Dans un premier temps, seul le poste de Responsable de Service sera obtenu. La création d’un second poste de Travailleur Social interviendra plus tard.

LE NOMBRE D’ACCUEILLIS PROGRESSE CONSTAMMENT, LE PAJ S’ESSOUFLE….

La misère, la crise financière, le chômage jettent encore un peu plus de monde à la rue. Au fil du temps,  le PAJ était devenu une « entreprise », petite entreprise sans doute mais dont la gestion nécessitait d’y consacrer de plus en plus de temps, exigeait de plus en plus de compétences et capacités. Cette gestion reposait exclusivement sur les épaules des seuls bénévoles qui … « n’étaient  pas venus au PAJ pour ça ». Pour que le PAJ survive et poursuive ses missions, il fallait agir et réagir.

Cessation d’activité de l’entreprise d’insertion REAGIR LANILAT : elle devenait inéluctable et elle a été prononcée fin 2007,  avec à la clé,  licenciements économiques et indemnisations telles que prévues par le Code du Travail.

Reprise de la gestion du GAF (épicerie sociale) par le CCAS de Bayonne : reprise de gestion qui aurait dû intervenir depuis longtemps déjà. Cela a été acté en 2011 mais il aura fallu négocier pied à pied.

Adossement à Atherbea en 2011 : la Direction d’Atherbea a accepté de prendre en charge la gestion de l’Accueil de Jour et notamment du personnel salarié et du patrimoine du PAJ. Encore fallait-il convaincre nos financeurs (DDCS, Mairies, Conseil Général) d’accepter le transfert et la pérennité des différentes subventions sur les comptes d’Atherbea.

C’est ainsi que l’Accueil de Jour a été maintenu et a pu poursuivre et développer ses activités.

Le PAJ BAB est donc aujourd’hui une association exclusivement constituée de membres bénévoles qui se mettent à la disposition du projet de l’Accueil de Jour , elle partage ce projet avec l’association Atherbea qui en exerce la mission de gestion.

AVRIL 2018

Le Point Accueil Jour reçoit de façon inconditionnelle des personnes majeures en situation de grande précarité, personnes exclues et isolées. 

Quels que soient leur situation,  statut ,  origine et histoire individuelle, tous y trouvent  une écoute bienveillante,  du respect, de la chaleur humaine et peuvent  bénéficier de l’ensemble des services proposés : café, boissons chaudes et froides, collation, douche,  lessive, coiffeuse deux fois par mois .

Ils ont la possibilité d’être reçus en entretien par  les travailleurs sociaux qui les aideront  dans la constitution de dossier, la  recherche d’hébergement et l’aide au suivi des soins .

Pour sa part,  chaque accueilli se doit de respecter les règles fixées par la charte du PAJ : pas de  violence , pas de drogue, pas d’alcool.


Depuis quelques années, le nombre de passages progresse (entre 2200 et 2600 passages par mois et entre 60 et 85 par demi-journée). 

Alors que les accueillis étaient, auparavant , essentiellement des hommes (89 %),  on observe, aujourd’hui,   une  hausse de fréquentation des femmes et des jeunes (18 à 25 ans), souvent en rupture familiale, sans qualification professionnelle et sans droit. 

Le Point Accueil Jour fonctionne  aujourd’hui avec une cinquantaine de bénévoles. Ils  assurent, par  équipe de 5 personnes, des permanences régulières d’une 1/2 journée par semaine. Ponctuellement ils assurent une permanence un dimanche matin par mois, s’ils en ont la possibilité et l’envie. Les bénévoles  du PAJ viennent de milieux et d’origines diverses, d’expériences familiales, professionnelles et de vie différentes.

  • Le bénévole a pour mission de chercher à établir un lien social avec les accueillis  sans jugement , par  l’écoute, le respect, l’échange, le réconfort.
  • Il favorise l’expression en servant une boisson et une collation, il apporte son aide pour la lessive, pour les douches. Il met tout en oeuvre pour donner envie à la personne accueillie de revenir.
  • Il assure l’hygiène et la propreté des locaux en participant au ménage à la fin de chaque permanence.
  • Le bénévole sert de trait d’union entre les accueillis et les travailleurs sociaux du PAJ.  Il incite l’accueilli à se tourner vers les  professionnels  pour lancer un projet, qu’il s’agisse de soins, de démarches et recherches administratives,  d’un logement ou de travail.

Les bénévoles et les professionnels d’Atherbea travaillent ensemble de manière cohérente.

Les bénévoles sont soumis à la discrétion, les professionnels au secret professionnel, pour respecter l’intimité de l’accueilli, ne pas miner tous les efforts accomplis et risquer de détruire la relation.

Certains bénévoles du PAJBAB sont engagés dans le fonctionnement de l’épicerie du CCAS de Bayonne, d’autres dans le fonctionnement de la maison de Gilles gérée par Atherbea.

Pour devenir bénévole du PAJ BAB plusieurs étapes sont incontournables :

  • Après un premier entretien avec des responsables de l’Association, le futur bénévole rejoint une équipe, sous le parrainage d’un bénévole, pour un stage probatoire de deux mois. A l’issue de cette période, un bilan est effectué et le bénévole est affecté, selon ses disponibilités,  à une équipe.
  •  Par la suite, le bénévole a pour obligation de suivre une formation assurée par une psychosociologue sur une durée de 18 heures réparties sur trois jours.
  • Des séances annuelles de régulation sont organisées dans le local du PAJ  afin d’évoquer des situations pour une réflexion commune.
 
 

– Le chef des services du pôle urgence d’Atherbea est responsable de l’Accueil de Jour.

– Deux  travailleurs sociaux sont présents sur le site .  Salariés d’ Atherbea, ils forment une équipe.  Ils possèdent un savoir, un savoir-faire, une expertise, un réseau de partenaires sociaux. Ils accueillent ceux qui librement souhaitent les consulter.

  • Avec les bénévoles, ils garantissent l’ambiance générale et veillent au   respect de la charte des accueillis (pas d’alcool, pas de drogue, pas de violence).
  • Ils reçoivent  les accueillis en entretiens et rendez vous.
  • Ils travaillent en partenariat avec les autres structures existantes.
  • Ils gèrent l’utilisation du téléphone.
  • Ils observent, participent à des discussions informelles sur le lieu d’accueil dans l’objectif de faire émerger une demande (professionnelle, aide aux soins …..)
  • Ils informent le président du PAJ de toute décision ou tout incident concernant les accueillis.
  • Ils communiquent aux bénévoles les éléments pouvant avoir une répercussion sur l’ambiance générale (violences, troubles du comportement, exclusion ….)
  • Ils participent aux réunions bilans mensuelles et informent l’ensemble des bénévoles de l’avancée des accompagnements proposés à certains accueillis.

– Une logisticienne, détachée d’Atherbea, s’occupe de la gestion et de  l’approvisionnement des  fournitures et marchandises alimentaires.  

– Des équipes détachées de l’hôpital de Bayonne -soins psychiatriques et soins généraux- interviennent au PAJ de façon périodique,  de même que  Médecins du monde.

– Des avocats assurent, ponctuellement,  une permanence juridique gratuite

– Une coiffeuse propose ses services gratuitement 2 dimanches matin par mois.

Le  PAJ BAB travaille en réseau avec les autres associations intervenant dans le  champ de la précarité et de l’urgence: la Banque Alimentaire, le Secours Catholique, la Croix Rouge, la Communauté d’Emmaüs, la Table du Soir,  les CCAS .

Il a assuré l’Accueil de Jour sur Bayonne seul pendant une dizaine d’années.  Devant des exigences de gestion trop lourdes , le PAJ s’est rapproché de l’association Atherbea en 2011 aujourd’hui son principal  partenaire. Atherbea gère  les moyens financiers, techniques et logistisques de l’Accueil de Jour . Elle détache deux travailleurs sociaux permanents  au PAJ BAB ainsi qu’un logisticien. 

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