A Noisy le Grand, une résidence hôtelière de 171 suites pour les sans-abris

A NOISY LE GRAND : UNE RÉSIDENCE HÔTELIÈRE DE 171 SUITES POUR LES SANS ABRIS du provisoire qui dure : toujours le problème du logement

 Le Monde du 17/9/2019 page 13 / Sud ouest du 14/9/2019 page 7

L’exemple de Noisy le Grand est parlant : il s’agit d’une résidence hôtelière qui accueille 824 personnes dont 213 enfants par le SAMU social

Bien sûr, le toit est garanti (1 à 3 pièces avec kitchenette et salle de bain) mais pour combien de temps ? Il s’agit ici d’un provisoire qui dure jusqu’à 7 ans ! Les accueillis sont toujours dans l’attente d’un vrai logement car ici les conditions sont strictes pour ne pas dire plus.

Aslan, Kamrul, Bakary ou la famille Doumbia évoquent le peu de place disponible, le sentiment de ne pas se sentir chez soi (pass électronique renouvelé chaque mois, pas de visite possible/ impossibilité de mettre ses meubles etc…) ou encore la lutte contre les souris, les punaises et cafards.

La problématique des “Hôtels sociaux” est toujours la même pour l’Etat. Depuis 2007, réduire le nombre et le coût des nuits hôtelières payées par le SAMU social est toujours un objectif hors de portée.

La politique dite du “logement d’abord” engagée dès 2017 par le gouvernement peine à se concrétiser, il manque cruellement de logements pour remédier à l’hébergement transitoire… de plus “tous les publics” n’ont pas possibilité d’avoir un accès directement à un logement… résultat, de nombreuses familles restent bloquées dans ces hôtels économiques.

En Ile de France, le SAMU social débordé mobilise tous les soirs tout le parc d’hôtels économiques, soit 17 000 chambres pour 45.000 personnes et il reste du monde à la rue (près de 1000 personnes dont des jeunes enfants et bébés chaque soir) ! La dépense s’élève à 250 millions d’euros par an en Ile de France.

Le gouvernement par la voix de Julien Denormandie a annoncé pour 2020 le déblocage d’une enveloppe supplémentaire de 45 millions d’euros pour le fond d’urgence “logement d’abord” et un doublement de 4 à 8 millions de crédits pour la gestion des quelques 500 bidonvilles de France.

Ces chiffres seront- ils suffisants pour débloquer la situation ?

Pour ces 45 millions supplémentaires consacrés en 2020 au programme d’aide au logement des sans abri, le plan “logement d’abord” vise prioritairement à réduire l’hébergement d’urgence pour aller vers du “durable” par le biais par exemple d’HLM aux loyers très bas ou encore ”l’intermédiation sociale” : les propriétaires louent leur logement à des associations qui sous louent à une personne en précarité, l’état accordant une aide complémentaire.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/16/a-noisy-le-grand-une-residence-hoteliere-pour-sans-abri_5511051_3224.html

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